"Prends ta bible et tire-toi" est un moyen métrage mélant horreur, SF et humour dans un ésprit trés années 80 et qui a pour personnages principaux les habitants d'un village du nord de la France, et plus préciselent les quelques parias qui y gravitent.

"Prends ta bible et tire toi..." raconte l'histoire d'un petit groupe de parias composé de sans abris, de prostituées, d'un prédicateur haïtien vendeur de grigris et de son étrange compagnon survivant en marge de la société dans les bois en périphérie d'une petite ville de province. Mais le jour où une pluie de météores portant en eux un abominable virus provoquant une rage cannibale chez celui qui est infecté. Rapidement ils vont devoir lutter par tous les moyens pour survivre aux attaques de ces enragés qui se multiplient rapidement. Mais ils ne sont pas seuls dans ce cas car dans la ville d'autres personnes de tout type et d'horizons (même extremements lointains) differents luttent aussi pour leur survie.

Dans chacun de mes films ou de mes écrits toujours réservé une place à ces oubliés et les marginaux du monde moderne, mais souvent en leur conférant un romantisme imagé relevant plus du vagabond volontaire ou d'une imagerie d'Épinal du sans abri. Ici c'est avec un mélange d'horreur et d'humour que je compte traiter du cas de ces laissés pour compte, en livrant un portrait sans concession et en les plongeant dans une situation extraordinaire qui peut mener à l'effondrement de la société.

J'ai souvent traité des SDF dans mes films, mais j'ai tout autant traité des morts vivants et autres zombies, souvent en les détournant de leur habituel carcan et stéréotypes, qui sont de se réveiller, de manger et de contaminer celui qu'ils ont mordu. Je les ai souvent traité avec humour en leur confiant une conscience, en les humanisant et en les mettant en tant que personnages centraux d'une histoire. Il me faut pour "Prends ta bible et tire toi..." une vrai menace, un fléau qui s'abat sur la société par leur biais involontaire. La société pour ne pas avoir fait ce qu'il fallait va périr par ceux qu'elle a délaissé.