JE SUIS JACKSON

Une nuit de l’année 1947, un artiste révolutionne la peinture contemporaine.

NOTE D’INTENTION

La genèse du projet

Quand j’ai pris connaissance du thème du Festival Nikon 2015, je suis un geste, cela a fait remonter en moi les souvenirs d’atelier d’artistes que j’ai connu durant mes études aux Beaux Arts de Rennes. La peinture et le dessin, avant même de jouer la comédie au cinéma et ensuite la réalisation, sont mes premiers amours. Je m’en sers encore pour concevoir les images de mes films.

Ce film de 140 secondes (2 minutes 20 secondes), je le veux comme un hommage à un geste qui a révolutionné la peinture contemporaine. Le personnage de Jackson Pollock est une figure de l’histoire de l’art. La dimension gestuelle est très importante dans sa peinture. C’est en même la base. Sa vie chaotique est en elle-même toute une histoire, comme on peut le voir dans le film que lui a consacré le comédien américain Ed Harris- « Pollock ».

On ne sait pas vraiment comment est venue à Jackson Pollock l’idée de peindre de cette manière. Certains historiens d’art disent qu’il a vu le travail de Janet Sobel, d’autres que c’est une suite logique de son approche de la surface et de ses outils. Quoi qu’il en soit, c’est à partir de ce geste que sa peinture la plus connue est née.

Il y avait là une brèche propice à la rêverie fictionnelle, une matière à inventer ce moment où l’idée a germé dans sa tête. Est-ce parti d’un constat physique de la matière, d’un « accident de travail », d’une vision onirique due à ses attirances pour le chamanisme ou à un flash inconscient du à sa maladie mentale ? Il était bipolaire et alcoolique.

J’ai donc voulu raconter ce moment où Jackson Pollock peint pour la première fois de cette manière. Un bâton dans la main droite et un pot de peinture dans l’autre. Et ce geste. Plonger le « stick » dans la peinture et la projeter, la laisser couler sur la surface « toile » posée au sol.

3 séquences pour raconter cette invention picturale en 140 secondes.

Séquence 1

Je suis parti de l’idée d’une situation classique du travail d’un artiste peintre ; Le peintre et son modèle. Situation complètement fictionnelle car Pollock ne peignait pas de cette manière, même si le corps humain apparaît dans quelques toiles de ses débuts. Cette situation me permet de créer une tension visuelle dans le regard inquiet du modèle, une jeune femme afro-américaine, face au comportement étrange de l’artiste en pleine transe. Je voulais que cette situation évolue vers le chaos, un désordre apparent qu’on peut retrouver dans la peinture de Pollock. Un comportement équivoque entre le peintre et son modèle sera à la base d’une dispute.

Séquence 2

Après un blackout, une perte de connaissance, à son réveil, voyant l’état de son atelier, c’est la révélation.

Séquence 3

Et enfin, la naissance du geste, le climax de cette histoire, et le sentiment de l’accomplissement comme résolution.

Le scénario n’étant pas encore enregistré et protégé à la sacd, si certains veulent le lire (2 pages) merci de laisser un mail à : jesuisjackson@hotmail.com

Le traitement de l’image.

Je souhaite créer une esthétique très « cinéma ». Nous sommes dans la fin des années 1940, début 50. Cette référence temporelle m’amène vers des films en scope et en noir et blanc avec une écriture très graphique avec une ambiance de film « noir » ou à suspens. Je chercherai aussi à casser les perspectives en utilisant des axes de caméra en plongée et en contre-plongée très marqués. Des gros plans en macro pour filmer la peinture et les outils. Afin de mettre en exergue le thème du film et par conséquent celui du festival Nikon, je vais tourner ce fameux geste sous plusieurs axes et parfois au ralenti : La préparation, la projection, les coulures sur la toile...

Et pour finir par un plan en très forte plongée, pouvant rappeler le « Citizen kane » de Orson Welles au milieu de ses journaux.

Le story-board est en cours.

Voici donc les premiers croquis préparatoires...

Et voici quelques exemples de plans qui serviront de référence.

un modèle du décor souhaité (toujours en recherche)

Le son.

Le film sera sans dialogues. Les comédiens s’exprimeront uniquement par les souffles, un râle, un cri. Dans chaque séquence sera présent de la musique de jazz provenant d’une radio dans le décor. Une musique instrumentale qui sera là pour accompagner les différents moments de cette histoire. Un riff de saxo strident, une balade de trompette lancinante, une contrebasse enveloppante. Avec en arrière plan, le bruit d'une ville américaine, comme New York.

Exemple d'ambiance musicale : https://soundcloud.com/matthewhalsall/matthew-halsall-a-love-supreme

Il y aura également à bruiter certains passages pendant la dispute où les pots de peinture vont rouler au sol ou s’écraser contre la porte et le mur.

L'équipe.

Comédiens

Antoine Basler sera le peintre. Après une formation théatrale au Conservatoire de paris, il a commencé au cinéma en 1991. Il joue pour la télé, le cinéma (Doberman, Le Prophète, 99 Francs, etc...) et le théatre.

Le modèle/la jeune femme noire 25-30 ans

Néva Kéhouane sera le modèle du peintre. Remarquée au cinéma pour son rôle dans "La cité rose" de Julien Abraham, elle joue au cinéma, à la télévision et au théâtre.

Côté Technique

Image/photographie :

Jean-philippe Bouyer est chef opérateur/directeur de la photographie pour le cinéma, la télé depuis une vingtaine d'année. Il est le directeur photo de mon dernier court métrage.

Info & bande démo http://www.cinelite.fr/directeurs-de-la-photo/jean-philippe-bouyer

Décorateur :

Daniel Koson a travaillé autant pour la télé que le cinéma depuis 15 ans.

http://www.unifrance.org/annuaires/personne/375498/daniel-koson

Prise de Son :

Rémi Chanaud est un jeune ingénieur du son issu de l'école Louis Lumière.

http://www.contrebande.net/CV/CV_Remi%20Chanaud_fr.pdf

Post-production Image / Montage image et étalonnage :

Hicham Cheik est un passionné de l'audiovisuel. Il est également musicien.

http://hichamcheikh.tumblr.com/

Post Production Son / Montage son et mixage def :

Benjamin Jaussaud est un ingénieur du son pour le théatre, le cinéma et la télé depuis de longues années. Il est également associé dans la société de production audio "son altesse".

http://www.sonaltesse.fr/french/Benjamin_Jaussaud_cv.html

Création bande son musique :

Larry Hutch est un producteur et collectionneur de musique Jazz et hip hop. Il possède une collection de plus de 5000 disques.

http://soundcloud.com/larry-hutch-midnightbeats